A l’occasion du match Portugal – Islande, le stade Geoffroy-Guichard, le stade de Saint-Etienne, le stade des « Verts » telle que l’équipe est communément appelée est éclairé grâce à du biodiesel à base d’huile alimentaire recyclée.
On connait l’impact sur l’environnement de tels événements comme l’Euro 2016 qui se déroule en France actuellement. A titre d’exemple, le Stade de France accueille 1,8 millions de spectateurs pour, en moyenne, 27 manifestations chaque année, selon le rapport RSE du Stade de France. En 2012 (année où une Coupe d’Europe a également été jouée), 11,5 millions de kWh d’électricité, 10,5 millions de kWh de gaz naturel et près de 76 000 litres de fuel domestique ont été consommés.
Ainsi, le Stade de France ne générerait pas moins de 13 tonnes de dioxyde de carbone par an. De façon plus imagée, cela correspond à l’équivalent de treize avions faisant l’aller-retour entre Paris et New-York. Si l’on se fie à ces estimations, on peut en déduire que près de 91 tonnes de dioxyde de carbone seraient dus à l’Euro 2016, pour les sept matchs se déroulant au Stade de France. Et pour seulement un soir de match, il faudrait en moyenne 100 000 kWh d’électricité. Cela correspond à la consommation d’une vingtaine de ménages pendant un an…
Parmi les 10 stades où ont lieu la compétition, les organisateurs ont prévu de faire se dérouler le Championnat dans deux stades, entre autres, considérés comme respectueux de l’environnement. Il s’agit de l’Allianz Riviera situé à Nice ainsi que celui de Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard, appelé le « Stade des verts ». Pourvu de 7 000 m² de panneaux solaires, celui de Nice est le seul dit à « énergie positive » de France. Il reste neutre au niveau énergétique et constitue le stade le plus écologique de l’Euro, avec 1 500 MWh produits annuellement. Le second, celui de Geoffroy-Guichard, comporte 2 600 m² de panneaux photovoltaïques.
De plus à l’occasion de la première rencontre de l’Euro 2016 jouée à Saint-Étienne, mardi soir entre le Portugal et l’Islande, le stade Geoffroy-Guichard est éclairé grâce à du biodiesel à base d’huile alimentaire recyclée, a-t-on appris auprès de l’agglomération. «Il s’agit d’huile de cuisson usagée du secteur de la restauration collectée pour alimenter une filière énergétique locale après avoir subi un traitement, au lieu d’être envoyée à l’étranger», a expliqué mardi Sylvie Fayolle, vice-présidente de Saint-Étienne Métropole en charge du développement durable, lors de la présentation du réacteur mis au point par l’entreprise irlandaise Greentech Biofuels.
Le biodiesel ainsi produit par réaction chimique entre pour 30% dans la composition du carburant alimentant le groupe électrogène qui assure l’éclairage du stade. «Ce carburant, dont chaque litre consommé permettra une réduction de trois kilogrammes de gaz à effet de serre, sera consommé dans ce lieu emblématique pour sensibiliser les nombreux visiteurs que nous recevons à l’occasion de l’Euro», a expliqué Sylvie Fayolle.
«Cette installation, qui s’inscrit dans le programme national Territoire à énergie positive (Tepos), est unique. Elle est modulaire et conçue pour produire à terme 200 000 litres de bio-carburant par an», a souligné le président de la communauté urbaine de Saint-Etienne. L’équipement, qui a commencé à produire depuis quelques jours seulement, a été inauguré mardi après-midi, à Saint-Etienne (avec quelleenergie.fr et AFP)