Il y a tout juste un an, le Maroc accueillait la COP 22 à Marrakech et affichait ses ambitions environnementales… Énergies renouvelables, gestion des déchets, traitement des eaux usées, le Maroc est devenu un leader du développement durable en Afrique. La construction de vastes champs éoliens et de plusieurs centrales solaires font du royaume un modèle pour la production d’énergie verte. Il a également mis en valeur des initiatives positives et novatrices en matière d’énergie, d’agriculture ou d’eau.

(Crédit Photo: Stephane Ferrer-Yulianti)
En effet agro-écologie, agriculture naturelle et biodiversité font également partie de son programme. Aujourd’hui, un petit village marocain en fait la démonstration concrète puisqu’il a été sauvé de la misère par la « Permaculture », une nouvelle clé de l’autosuffisance alimentaire. Stéphane Ferrer Yulianti nous en témoigne par images dans son reportage saisissant.
Situé non loin de la capitale marocaine Rabat, Brachoua est un village situé à haute altitude (400 m) et que les habitants ont toujours qualifié de « désert ». Dorénavant, ces mêmes habitants, par la force du travail et de l’entraide, sont arrivés à reconnecter leur terre avec l’environnement naturel qui les entoure, à travers une nouvelle philosophie de vie permettant abondance et prospérité : la permaculture.

Larbi, un des habitants du village, récolte des abricots qu’il vendra ensuite sur le marché ou échangera contre d’autres produits (Photo Stephane Ferrer-Yulianti)
« L’équation est simple : nous avons d’un côté la population locale, engloutie sous le joug de l’exploitation urbaine, épuisante et précaire, et d’un autre, une terre aride et abandonnée qui ne demande qu’à être ressuscitée. Dans cette configuration, la Permaculture a permis de fédérer les forces humaines dans un but unique et clair : Déterminer les solutions à mettre en pratique pour tirer profit de la nature et opter pour une agriculture saine et pérenne… »(Maroc Infos)
Le documentaire réalisé par Stéphane Ferrer Yulianti en est la synthèse la plus fidèle. Métamorphosé par la permaculture, ce village est passé de la misère à l’abondance.
« La permaculture est l’antithèse de la monoculture (agriculture dominante dans les pays occidentaux), elle s’inspire de la culture naturelle. Elle promeut la synergie et l’osmose entre les différentes plantes pour respecter la terre, respecter l’environnement et respecter l’Homme. Elle est l’une des alternatives de l’agriculture de demain. » dit Stéphane.
« Pourquoi au Maroc ? (…) Je me suis rendu la première fois au Maroc en octobre 2016. Sensible à l’écologie j’essaie d’orienter mes voyages dans ce sens et trouver des solutions et alternatives applicables a plus ou moins grande échelle. Mes études en photojournalisme m’ont fait découvrir le format vidéo pour le reportage et j’y suis donc retourné en Juin 2017 pour tourner le documentaire…

Sheyda, comédienne Iranienne aux ambitions internationales. (Photo Stephane Ferrer-Yulianti)
« Photojournaliste ? (…) J’essaie de montrer des actualités positives dans mes photographies, montrer la beauté du monde à travers des portraits et la fragilité de la planète à travers des paysages… J’ai gagné le prix découverte du Festival OFF durant le festival Visa Pour l’Image à Perpignan. C’était sur mon travail en Iran, un diptyque qui opposaient plusieurs facettes du pays..
« J’ai 26 ans, j’ai d’abord suivi des études de génie civil jusqu’en licence. Après un voyage de 14 mois autour du monde, j’ai choisi de me réorienter dans le
photojournalisme. J’ai obtenu mon D.U de photojournalisme de l’Université de Perpignan en septembre 2017. Dès janvier 2018, je serai en stage photojournaliste en Birmanie pour plusieurs mois... »
Suit dans un prochain volet un entretien avec Larbi Chaoubi, le Président de la Coopérative de Brachoua.