Suède, 2050 !

Alors que la planète enregistre un recul inédit de ses banquises, que l’Arctique se réchauffe trois fois plus vite que la planète et que l’on sait que « l’Islande est un avant-poste du dérèglement climatique« , après le dernier rapport alarmant du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur les dérèglements « sans précédent » du climat, publié en août, le journal Libération dans son édition du 10 août a imaginé le quotidien climatique en Europe et entre autres en Suède :

Suède, 16 juin 2050: « Cinq jours que les flammes, impitoyable s ravagent la forêt du comté de Västmanland, à 135 kms de Stockholm, et ont déjà réduit en poussière 15.000 hectares. Eriksson, chef d’unité de pompiers, tente de remonter le moral de ses troupes harassées. À la fin des années 2010, submergée par les deux, la Suède avait dû demander de l’aide à des pays mieux préparés comme la France. Mais cette fois-ci, le quadragénaire sait qu’il peut compter sur ses effectifs, qui ont triplé en quelques années. Et pour cause, d’après l’agence européenne de l’environnement, le risque d’incendie a augmenté de plus de 60% dans certaines zones du pays, et chaque feu brûle davantage de surface.


La Suède qui s’appuie depuis des siècles sur ses forêts pour faire tourner son économie, accuse le coup. Les scientifiques alertent pourtant depuis des décennies : le réchauffement climatique, accélérateur de ces megafeux, est en moyenne deux à trois fois plus rapide dans le nord de l’Europe que dans le reste du monde.
À Stockholm, les habitants ne sont plus étonnés lorsque le mercure atteint les 48*C dès le mois de juin.
Dès 2021, l’UE avait adopté une nouvelle stratégie de protection des forêts, visant à limiter la combustion des arbres pour produire de l’énergie, à protéger les forêts anciennes de l’exploitation et à planter trois milliards d’arbres. Mais la capacité des forêts, des sols et des océans à absorber le CO2 émis par les hommes s’est affaiblie au fil des décennies.
Exit le pin sylvestre ou l’épinette de Norvège, trop sensibles aux changements climatiques. Les forêts suédoises se sont progressivement couvertes d’essences issues du pourtour méditerranéen. Malgré ces efforts, les randonneurs ne peuvent que remarquer le dépérissement touchant des massifs entiers. Outre la propagation du scolyte (un insecte), accéléré e par la sécheresse et la monoculture, d’autres ravageurs prolifèrent, tels le grand charançon du pin et la mineuse du marronnier d’Inde qui ont migré du centre de l’Europe, augmentant l’utilisation d’insecticides de 20% en dix ans« . Lire plus ici sur liberation.fr

On peut débattre de tout sauf des chiffres !

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