Du 27 juin au 1er juillet se tenait à Lisbonne (Portugal) la deuxième conférence de l’océan de l’ONU, surnommée UNOC pour « UN Ocean Conference ». Les retours de Julia Tasse, chercheuse à l’IRIS (l’Institut de Relations internationales et stratégiques) en charge du Programme Climat, énergie et sécurité, sur les grands enjeux de ce rendez-vous.
Pourquoi l’océan ? Et pourquoi 2022 ?
Depuis une dizaine d’années, les pays membres de l’ONU et en particulier des conventions-cadres sur le climat et la biodiversité sont de plus en plus conscients de la centralité de l’océan et de sa santé pour l’humanité : régulation d’un climat que l’on dérègle, sécurité alimentaire, importance culturelle et cultuelle, etc. Cette conférence permet d’y consacrer une semaine entière. La deuxième édition de cette conférence devait originellement se tenir en juin 2020, mais, en raison de la pandémie de Covid-19, elle a été reportée plusieurs fois. Cela a fait de 2022 une année cruciale, un possible tournant dans notre rapport à la mer : d’abord par le One Ocean Summit, organisé en février à Brest, puis par la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU Environnement pour en finir avec la pollution plastique (un accord contraignant doit être proposé dans les prochaines années) en mars, ensuite avec l’accord tant attendu (depuis 2001) des membres de l’Organisation mondiale du commerce pour interdire certaines subventions qui encouragent des pratiques de pêche néfastes en juin, et enfin avec cette conférence, qui sera suivie des conférences des parties des conventions sur le climat et la biodiversité (respectivement en novembre et en décembre 2022).
Nous avançons, mais la question de la mise en œuvre des grands principes édictés reste centrale. Nous aurons la chance de pouvoir suivre cela de près, le Costa Rica et la France accueillant la prochaine édition qui se tiendra à Marseille en 2025. Lire plus ici