2050 : #Avignon suffoque… Le festival a été décalé en mars ! Le scénario noir du climat en #Provence…

(Avec le journal  La Provence) Les experts du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ont dévoilé le mois dernier une synthèse qui boucle huit ans de travail et qui fait consensus dans la communauté scientifique. Le constat est dramatique: « Nous assistons à un changement climatique sans précédent depuis 125 000 ans »!

Depuis 35 ans, la mission du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) est d’éclairer les décideurs et les citoyens sur la réalité du dérèglement climatique et pour cela d’établir régulièrement des synthèses critiques des milliers des publications scientifiques existant sur le sujet. Cela veut dire que les scientifiques du Giec qui représentent 195 pays, ont obligation de répondre à toutes les questions, les doutes, et commentaires qui leur sont envoyés par leurs confrères à travers le monde. Et que chaque phrase écrite dans les différents rapports est scrupuleusement pesée, et validée par l’ensemble de la communauté scientifique.

La synthèse publiée lundi 20 mars 2023 résume les 10 000 pages des travaux précédents. On peut ainsi retenir que notre monde est plus chaud, d’1,1°C par rapport au début de l’ère industrielle en 1850. Également à savoir : il s’agit d’un changement climatique sans précédent depuis 125 000 ans et qu’il n’y scientifiquement plus aucun doute que ce changement climatique est la conséquence des émissions de gaz à effet de serre, dues aux activités humaines.

Ce monde plus chaud entraîne déjà davantage d’incendies de forêts, de canicules, de tempêtes, de baisses des rendements agricoles et pour limiter les risques de dégâts irréversibles, il faudrait rester en dessous de 1,5°C ou 2°C de réchauffement, d’ici la fin du siècle, mais ce n’est pas la trajectoire sur laquelle nous sommes. Aujourd’hui nous allons plutôt vers un réchauffement qui pourrait être de 2,7°C d’ici 2100.

Et ce n’est pas l’accord à minima obtenu le mois dernier à la Conférence des Nations-Unies sur l’eau et l’adoption d’un Programme d’action pour l’eau qui risque de changer durablement les choses.

Ce plan d’action qualifié d’« historique » contient plus de 700 engagements visant à favoriser la transformation vers un monde où l’eau est en sécurité. Il énonce une série d’engagements orientés vers l’action, allant de choix alimentaires plus judicieux à la réévaluation de l’eau en tant que puissant moteur économique et faisant partie de l’héritage culturel de la Terre. Le programme aborde les défis liés à l’eau par le biais d’une approche plus coordonnée et axée sur les résultats. Plusieurs autres mesures de suivi sont également envisagées, notamment la désignation d’un envoyé spécial pour l’eau, en amont du Sommet sur les Objectifs de développement durable qui se tiendra en septembre. Mais le temps presse, la sécheresse perdure, d’ici 2025, la quantité d’eau disponible par personne pourrait tomber à la moitié du niveau actuel.

Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, depuis le début du XXe siècle, la température moyenne a augmenté de 2,1º, soit 20 % de plus que la moyenne nationale. « Le scénario du pire, on y va tout droit », alerte le Giec.
Lasuededurable a voulu vous faire lire cet article du Journal La Provence, quotidien régional français imprimé à Marseille
« 2050 : Marseille et Avignon suffoquent, la Camargue prend l’eau, mégafeux… Le scénario noir du climat en Provence
Avignon est une étuve
Il est 8 heures, ce 12 juillet 2050, quand Louis, webdesigner de 28 ans, ouvre un œil. Son thermomètre connecté affiche déjà 31º. Place des Corps Saints, à l’heure du café, on respire (un peu) entre les remparts après l’étouffoir des nuits tropicales à plus de 26 degrés, sans pouvoir fermer l’œil. C’est épuisant, même pour un jeune organisme ! Et ça fait plus d’un mois que ça dure. D’après la météo, la vague de chaleur est installée pour un bon mois encore.

Désormais, l’été, c’est la fournaise de mai à septembre. Les pics à plus 45 degrés ont fait fuir les touristes qui préfèrent venir au printemps ou en automne. Les panneaux d’information municipaux rappellent que la température est encore plus intense au ras du sol et qu’il faut éviter de sortir les jeunes enfants entre midi et 18 heures… Dire que quand Louis était gamin, le festival était organisé en juillet ! Il les revoit encore, ces pauvres artistes bariolés, en sueur, au bord de l’évanouissement, qui racolaient en plein cagnard des spectateurs dont l’amour pour le théâtre s’érodait d’année en année à cause des canicules à répétition. Heureusement, depuis 2035, le festival a été décalé en mars. La saison des beaux jours. Mais du coup, Avignon en juillet, c’est un peu le désert de Gobi sur le plan culturel…. » Lire la suite ici 

Crédits Photos : DR, La Provence, ONU, GIEC